Marrakech et ses femmes au pinceau
Marrakech…une cité adoptive pour Jacques Majorelle. Bien plus, un amour puissant. Lorsque le peintre visite la ville en 1917, il est transporté et son art avec lui.
Ses tableaux prennent alors les couleurs de l’humain et du soleil. Les jardins de Majorelle… une cathédrale de formes et de couleurs, un espace impressionniste. C’est connu.
©Jacques Majorelle |
Mais c’était aussi le havre d’un peintre amoureux. Amoureux d’une ville
et de tout ce qu’elle comporte. Là, c’est moins connu.
Jacques Majorelle est français et il naît en 1886. Son père ? Il n’est
autre que le célèbre ébéniste Louis Majorelle, cofondateur de l’école de
Nancy. Elevé dans un milieu artistique inspiré par l’Art Nouveau,
Jacques se dirige naturellement vers la peinture… Attiré par la
lumière, il voyage beaucoup à sa recherche en Espagne, en Italie mais
c’est en Egypte et puis au Maroc qu’il découvre toute sa puissance… A Marrakech plus exactement où il va s’établir.
©Jacques Majorelle |
Une ville oasis dont les couleurs et les « souks éclaboussant de vie féconde et heureuse » l’envoûtent… tout comme les femmes du pays et leurs corps nus
qu’il peint avec puissance. Des corps qui s’abandonnent… des corps
noirs surtout.
A Marrakech, Jacques Majorelle se fait construire sa propriété de style
mauresque sobre, Bou Saf Saf. S’y ajoutent son atelier et ses hectares
de jardin. Là, il s’adonne à la peinture, à la maroquinerie, à la
menuiserie jusqu’à ce qu’un accident et un divorce viennent morceler sa
vie. Une vie qui partira en exil dans son propre pays, la France pour y
rendre son dernier soupir en 1962.
©Jacques Majorelle |
©Jacques Majorelle |
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